Chapitre 4 : Orange comme la folie
Bonnie et Clyde sortirent de la bouche d'égout. Le soleil se levait sur SAFRANIA. Ils furent éblouis. Ils se trouvaient dans un parc de la ville. Clyde décrocha le téléphone d'une cabine.
- "Bonnie tu te souviens du numéro de Laforgue ?"
- "Oui c'est le 666-327-248."
Clyde introduit une pièce de deux dans l'appareil et pianota.
- "Oui, allô ?" répondit-on à l'autre bout du fil.
- "Allô papa."
- "Cl... que me veux-tu ? j'allais partir au travail."
- "Je voulais simplement t'annoncer que soeurette et moi on voulait partir en vacances."
- "Très bien, je t'envoie sur l'Archipel Orange. Va à LAVANVILLE, au nord-est de la ville tu trouveras un vieux manoir. Vingt-deux heures."
Clyde raccrocha. Bonnie ne pouvait plus retenir ses larmes. Il la prit dans ses bras...
- "Chuuut, c'est fini" dit-il sur un ton réconfortant.
- "Clyde promet-moi que l'on ne sera jamais plus séparés."
- "Je te le jure."
Elle s'arrêta subitement de pleurer. Il la lâcha. Elle se jeta dans ses bras et l'embrassa.
- "Alors mon chéri on va où ?"
- "En vacances sur l'Archipel Orange."
- "C'est pas vrai ??? Aaaah c'est génial !!! On part quand ?"
- "Dès qu'on se sera occupé de nos POKEMON."
Elle redevint subitement triste.
- "Allez, allons-nous en."
Ils retournèrent à leur voiture de sport noire. Ils avaient une contravention. Clyde la prit, la chiffonna et la jeta par dessus son épaule... monta dans la voiture et ils purent s'en aller.
Clyde conduisait. Bonnie dormait contre lui. "Et dire que hier j'étais..." Clyde abandonna cette idée. Il ne devait pas se plaindre. Le passé est le passé, on ne peut pas le changer. Ils traversèrent une forêt. Clyde décida que c'était le bon endroit. Il se gara sur le bord de la route et réveilla Bonnie. Ils sortirent du véhicule, Bonnie ouvrit le coffre et en sortit une pelle ainsi qu'une trousse de premiers soins. Puis ils s'enfoncèrent dans la forêt.
Clyde creusait des trous tandis que Bonnie bandait MAGMAR et MACKOGNEUR. DEMOLOSSE dormait caché derrière un arbre. GROLEM ne faisait rien. Clyde avait creusé quatre trous.
- "J'ai fini" dit-il en sortant du dernier.
Tous se réunirent autour. Bonnie sortit une POKEBALLE, l'ouvrit, un MACKOGNEUR en sortit, et le corps inanimé tomba dans le premier trou. Il avait le corps lacéré. Elle lança la POKEBALLE dans le trou. Elle se déplaça devant le second trou, elle sortit une deuxième POKEBALL, un deuxième MACKOGNEUR mort lacéré en fut extrait et elle jeta sa POKEBALL à ses côtés. Le troisième cadavre fut aussi un MACKOGNEUR qui avait subi le même sort. Le quatrième, un TOGETIC était si lacéré qu'on aurait put dire qu'il était découpé tant sa cohérence corporelle ne tenait qu'à un fil de peau.
- "Puissiez-vous reposer en paix" dit solennellement Clyde. "Hier nous a montré que ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort. C'est tout."
Bonnie ajouta :
- "Et surtout, surtout, surtout... surtout, euh, ne faites pas de bêtises !"
- "Bonnie si tu n'avais rien à dire tu n'étais pas obligée de parler."
Ils contemplèrent une dernière fois les cadavres puis les recouvrirent de terre. Clyde reçut quelques gouttes d'eau sur la tête. Ils rappelèrent leur POKEMON et durent retourner en courant à leur voiture car dorénavant il pleuvait comme EREMEUH qui pisse. Ils roulèrent pendant huit heures.
Le vieux manoir était dissimulé dans la basse montagne en région forestière. Ils avaient dut demander aux habitants de la région pour le trouver. On leur avait déconseillé d'y aller. Il datait du début du siècle dernier, toutes les vitres étaient brisées, le bois était pourri. Après avoir inspecté les environs, Clyde s'allongea sur le capot de la voiture. Bonnie le rejoignit et se plaça à ses côtés. Il regardait le ciel. Elle le regardait.
- "Que nous prépare papa ?"
- "A moins qu'on se fasse téléporter par un ECTOPLASMA je vois pas."
Sur ce ils s'endormirent.
Morgane descendit dans les étages inférieurs de son arène, auxquels elle seule avait accès. Une porte en fonte de quatre mètres sur quatre sans poignet ni serrure la séparait de ses prisonniers. Elle déplaça les yeux de gauche à droite et la porte glissa latéralement dans le même sens. Elle y pénétra. Il n'y avait aucun éclairage artificiel. Une vingtaine d'ALAKAZAM vivaient dans cette pièce. Ils entouraient donc emprisonnaient dans des boucliers psychiques les POKEMON jugés trop dangereux pour une poképrison normale.
Quatre ALAKAZAM étaient assis en tailleur autour d'une boule violette qui contenait un FEUFOREVE. Elle passa la main à travers le bouclier -elle pouvait le faire- et la plaça au niveau de la tête du POKEMON spectre qui était terriblement effrayé, mais où fuire ? De chacun des doigts de Morgane sortit des boules psychiques de couleur violette qui court-circuitèrent FEUFOREVE. Il était comme électrocuté. Au bout de quelques minutes de torture mentale, il implosa sans laisser de trace.
Elle se déplaça autour de la cellule suivante. Les ALAKAZAM étaient occupés à maintenir immobile un DONFAN géant qui faisait trois mètres de haut. Une plaque psychique violette apparut accolée au front de Morgane. C'était une interface pour entrer dans l'esprit du pachyderme. Elle en suspendit l'activité mentale. En deux minutes il était mort.
- "Voila une bonne chose de faite."
Elle effaça le souvenir de cette scène à tous les POKEMON vivants de cette pièce et ils sortirent.
Il était vingt-deux heures. Bonnie et Clyde étaient dans leur voiture en train d'écouter la radio. Toujours des morts, des morts, et encore des morts. Elle l'éteignit et sortirent, impatients.
- "Bon, bah, bon bah, voila. Il se passe rien quoi quoi..." dit-elle.
Ils entendirent un bruit de moteur s'approcher. Mais rien en vu. Pas de lumière de phare, voir même de voiture, rien. Un ECTOPLASMA qui imitait le bruit d'un moteur ? c'était probable.
- "Clyde regarde une étoile filante approche" dit-elle en pintant le ciel.
- "Mais non Bonnie..."
Il regarda le ciel : trois lumières formant un triangle isocèle venait dans leur direction.
- "... c'est un putain d'avion !" renchérit-il.
L'engin se posa derrière le manoir, sur un terrain de football ravagé. Ils remontèrent dans leur voiture et foncèrent auprès de l'avion. Ils ressortirent en courant, Bonnie avec un sac à dos, et Clyde avec un sac de sport dans chaque main.
- "Dépêchez-vous" leur ordonna un homme casqué duquel ressortait juste un menton boucqué.
Ils sautèrent dedans. L'avion roula jusqu'à la lisière de la forêt, fit demi-tour, accéléra et s'envola.
L'avion était étroit. Il y avait juste quatre sièges les uns derrière les autres, de quoi empiler des trucs dans le fond de l'appareil et c'est tout. Ils posèrent leurs sacs. Bonnie s'assit, Clyde rejoint les pilotes.
- "Pas mal votre coucou. A quoi il vous sert en temps normal ?"
- "On fait la navette entre l'herbe et les armes."
- "Ok. Bonne nuit les gars. Nan j'déconne."
Clyde partit se coucher.
Il fut réveiller par Bonnie. Il faisait grand jour. Il avait faim et envie de pisser.
- "Viens voir vite !!"
Elle lui montra l'avant de l'appareil. Il courut dans la cabine des pilotes. Trois DRACOLOSSE noirs fonçaient sur eux.
- "C'était dans le plan ?" demanda le pilote.
- "Non !!! Je suppose que c'est pas le comité d'accueil. Putain de Team Rocket. Tenez-vous sur vos gardes ! Est-ce qu'il y a des armes ici ?" dit d'une traite Clyde.
- "Non !"
- "Bonnie attache tout ce que tu as de précieux !"
- "On s'attache ensemble ?"
- "Non mais ça me donne une idée."
- "Passe-moi Mack."
Clyde courut dans le fond de l'appareil, y prit des parachutes, de la corde, un lance-grappin. Il attacha la corde à la poignée d'ouverture de son parachute.
- "Bonnie met-toi ça dans le dos" dit-il en lui en tendant un.
Il revint à la cabine de pilotage.
- "Alors ?"
- "Ils se rapprochent de plus en plus."
- "Tenez."
Il leur remit leurs parachutes. Bonnie passa la tête.
- "Clyde j'ai trouvé ça ça."
Elle lui tendit une longue vue. Clyde lui arracha presque des mains. Il vit de plus près les DRACOLOSSE. Leurs pilotes étaient armés de lance-roquettes.
- "Montez ! Montez ! Prenez de l'altitude."
L'avion se cabra subitement. Bonnie et Clyde furent projetés en arrière.
L'avion était approximativement au dessus des DRACOLOSSE TR. Clyde ouvrit la porte de l'avion.
- "Quoi... ! que vas-tu faire ??"
- "Nous sauver la vie."
Le vent s'engouffra dans l'appareil, tout ce qui traînait fut aspirer à l'extérieur. Bonnie se cramponna. Son visage disparu dans ses longs cheveux noirs à reflets bleu marine. Clyde sauta par dessus bord, de la main gauche il tenait une corde accrochée au parachute et le lance-grappin dans la main droite. Il tomba à pic à 150km/h. Il passa au travers de la formation de dragon-roquet, se retourna, en même temps tira d'un coup sec sur la corde ce qui actionna le parachute; et visa un DRACOLOSSE et lui tira dessus. Un de ses trois adversaires fut pris dans le parachute et s'emmêla, il ne pouvait plus battre des ailes donc voler, le dragon paniqua, il n'eut pas la présence d'esprit de faire une attaque pour fendre le tissu. Le pilote étouffait. Eux aussi chutèrent dans le vide. Le grappin atteint la patte gauche d'un autre dragon. Tout de suite après Clyde tira sur le lanceur et à l'aide d'un courant d'air, il put être balancé jusqu'au niveau du dragon, en décrivant un quart de cercle, dans son mouvement balançant il lui passa devant la tête, accrocha la corde autour, passa une deuxième fois autour de la tête, puis il s'appuya sur elle, fit un salto arrière, atterrit derrière le Rocket, lui passa la corde autour du cou, puis il tira. La bête fut obligée de monter, l'homme fut étrangler.
Le troisième pilote visa l'avion, pressa la détente, la roquette fusa et anéanti l'avion. Bonnie avait sauté à temps mais elle sentit tout de même la chaleur de l'explosion de l'avion dans son dos. Elle tira sur l'anneau mais le parachute ne s'ouvrit pas. Elle tombait comme une pierre. Elle passa devant les yeux de Clyde. Pour ralentir sa chute elle se mit parallèle au sol en essayant de prendre le plus d'envergure possible. Clyde envoya Mack sur le troisième DRACOLOSSE, jeta le cadavre du pilote, desserra la corde d'autour du cou du dragon, et ordonna à son DRACOLOSSE NOIR de plonger récupérer Bonnie.
Le POKEMON fendait les airs et en quelques instants il se plaça sous elle, Clyde la prit par la main et la tira jusqu'à ce qu'elle soit derrière lui. Elle le ceintura. Ils virent tomber le troisième pilote. Mack les rejoint, lui aussi commandant au dragon.
Une demi-heure plus tard ils se posèrent sur une plage déserte et paradisiaque, de la plus grande île de l'Archipel : Malo. Ils firent sortir tous leurs POKEMON pour qu'ils puissent eux aussi se reposer ça et là. Clyde s'affala sur le sable blanc pour piquer un roupillon. Bonnie pour l'enquiquiner se déshabilla et lui jeta ses habits à la figure.
- "Bonnie" maugréa-t-il doucement.
Il entrouvrit les yeux, il la vit nue au bord de la mer.
- "Allez viens elle est bonne."
- "A qui le dis-tu..."
Il se déshabilla en vitesse et se jeta à l'eau.
Il passèrent quatre jours sur ce coin de plage tels Adam et Eve, nus, à ne rien faire d'autre que de bronzer pendant leur sommeil, manger des noix de coco, des mangues, des bananes, profiter de la vie.
Un ouragan vint plus que troubler leur tranquillité. Ils se rhabillèrent, rappelèrent leur POKEMON, montèrent sur les DRACOLOSSE NOIRS et foncèrent vers la ville. Une fois arrivé à sa périphérie, ils abandonnèrent les dragons à leur sort. Ils séjournèrent deux semaines dans une ruelle abritée. Ils mangeaient dans les poubelles des restaurants. La belle vie en somme.
Quand il fit à nouveau beau, Clyde sortit de sa retraite, passa un après-midi dans les rues marchandes et revint avec cinq milles pokédollards.
- "Ils sont vraiment trop cons ces touristes de se balader avec autant de liquide dans les poches."
- "On va à l'hôtel ?" demanda Bonnie.
- "Oui mais avant on va à la plage se doucher histoire d'être présentables."
Lorsqu'ils pénétrèrent dans le hall de l'hôtel Clyde était vêtu de sandales vertes fluo, d'un bermuda beige et d'une chemise hawaïenne jaune avec des zébrures oranges ; Bonnie des baskets blanches, un short en jean moulant et un haut de maillot de bain kaki. Ils avaient tout deux leur deux POKEBALL autour de la taille. Clyde gardait toujours sa main gauche dans sa poche. Bonnie s'adressa au gérant : un brun dégarni qui portait des lunettes de vue, costume noir.
- "Avez-vous une suite de libre ?"
- "Oui Madame. Vous aurez la suite 505. A quel nom dois-je vous inscrire ?"
- "Adam et Eve Téléos ."
Il sourit. Clyde intervint.
- "Le hasard fait bien les choses. Nous nous sommes rencontrés sur les routes. Nous aussi ça nous a fait sourire. Et nous voila jeune mariés" finit-il par dire en donnant une petite tape sur les fesses de Bonnie.
- "Ah je vois. Tenez. Pouvez-vous verser un acompte de mille pokedollards ?"
Clyde prit les clefs et laissa cinq billets. Ils prirent l'ascenseur.
En entrant dans la suite Bonnie s'exclama :
- "Ouaa c'est magnifique."
Sur toute la longueur des pièces il y avait une baie vitrée qui donnait sur une terrasse. Le soleil illuminait la salle. Dans la pièce de gauche, il y avait un lit immense en forme de coquille St Jacques. Dans le salon il y avait une grande TV avec lecteur DVD, un mini-bar, trois divans. Dans la pièce de droite, la salle de bain.
Clyde décrocha le téléphone.
- "Un appel pour l'étranger s'il vous plait."
Clyde pianota.
- "Directeur Laforgue à l'appareil."
- "Salut Julius."
- "Ah c'est toi."
- "Tu nous as vendu ou quoi ?"
- "Je ne vois pas de quoi tu veux parler."
- "A l'arrivée, le comité d'accueil était à revoir."
- "Tu sais très bien que mes lignes sont sur écoute. Tires-en les conclusions qui s'imposent."
Il raccrocha. Clyde sortit sur le balcon. Il avait une vue d'ensemble sur la ville. En bas une piscine.
Trois jours plus tard ils reçurent une grosse enveloppe kraft. Clyde la lut à haute voix.
III Vous êtes une bande de débutants. Vous n'êtes pas assez précautionneux. La preuve j'ai réussi à vous écrire.
J'ai enquêté. Le "comité d'accueil" n'étaient pas des Roquets. Cela ne veut pas dire pour autant que l'organisation à passer l'éponge.
Actuellement de nombreuses organisations essayent de contrôler l'Archipel notamment grâce à l'argent des casinos-hôtels. C'est là que vous intervenez. Annihilez les autres et peut-être reviendrez-vous dans les bonnes grâces de la TR. Faites ce que vous êtes les meilleurs : tuer et détruire.
Si vous désobéissez ce sera la dernière fois.
L. III
Clyde chiffonna le papier et le jeta contre le mur.
- "Bonnie, t'en penses quoi ?"
Elle était dehors en équilibre sur le rebord du balcon. Elle fit une roulade arrière et se retrouva sur les mains, le corps tendu en l'air. Elle pivota sur 90°. Elle se trouvait dorénavant face à Clyde. Elle poussa des mains et se retrouva sur les pieds sur le balcon dos à Clyde mais dans le même mouvement elle commença une série de rondade arrière, elle traversa ainsi tout le salon pour finir par un salto arrière pour éviter le divan. Elle atterrit assise aux côtés de Clyde. Elle passa ses bras autour du cou de son ami et lui lécha le front.
- "Et si on allait au casino ce soir" lui proposa-t-elle.
Il faisait nuit. Clyde gardait toujours sa main gauche dans la poche du pantalon d'un ravissant costume noir, Bonnie portait une robe cocktail de la même couleur. Ils allèrent au "Casino Royale", le plus grand de la ville. Il changea mille pokedollards en jetons, donna la moitié à Bonnie.
- "Amuse toi bien chérie. Moi je vais faire un tour."
- "Tu devrais aller au Bandit Manchot."
- "Très drôle chérie, très drôle."
Vingt minutes plus tard, il la rejoignit à la roulette. Il y avait du monde autour d'elle.
- "Encore gagné !!" s"exclama-t-on.
- "Mon chéri ça fait six fois de suite que je gagne."
- "Ah oui combien t'as gagné ?"
- "14500 pokédollars."
- "Vraiment ?"
Clyde vérifia. En effet elle avait une montagne de jetons. Il l'observa faire : elle pariait tout son argent à la fois. Ca se voyait que l'argent n'était pas à elle. Elle gagna à nouveau.
- "Clyde ce jeu m'ennuie."
Il partit chercher un sac poubelle pour y mettre les jetons. Au moment où ils changèrent de table un homme qui faisait deux têtes de plus que Clyde s'imposa.
- "Mon patron désire vous voir.."
- "Ah. Enfin" dit Clyde d'une façon qui trahissait son impatience.
- "... tous les deux."
Il les escorta jusqu'à un ascenseur qui était dissimulé derrière un rideau. Clyde tenait le sac poubelle comme un baluchon. Ils montèrent jusqu'au quatrième et dernier étage. Un court couloir donnait sur une porte en chêne gardée par deux hommes. Ils s'avancèrent. L'armoire à glace ordonna qu'on les fouille. Bonnie et Clyde se regardèrent du genre "Tu les as planquées où ?" Ce fut d'abord Clyde. On ne trouva rien sur lui. Puis...
- "Bas les pattes sale pervers !!!" dit-elle en repoussant un des gardes.
- "Ok c'est bon" dit leur accompagnateur.
Les deux gardes ouvrirent la porte.
Le bureau du patron était recouvert de moquette rouge, il y avait des peintures accrochés aux murs, une bibliothèque bien remplie sur leur gauche, un buste de Vlad le Dragon sur la sur son rebord, le bureau en lui-même était en bois. L'homme, un play-boy dans un costume blanc, fumait un cigare et tenait un verre de cognac dans l'autre main.
La porte se referma. Le garde du corps resta avec eux.
- "J'ai donc en face de moi les deux trop célèbres Bonnie et Clyde les fléaux. Quel honneur..."
- "Le plaisir serait partagé si nous savions qui vous étiez" dit Clyde.
- "Bien sûr. Je suis Quentin Hernandez."
- "Mais encore ?" demanda Clyde qui n'était pas plus avancé.
- "Je suis le coordinateur de la Team Rocket dans l'Archipel. Et si j'ai bien compris vous êtes là pour prêter main forte."
- "Grosso modo."
Quentin ne quittait pas Bonnie des yeux.
- "Votre amie est formidable."
Clyde ne réagit pas.
- "Mademoiselle, puis-je vous appeler Bonnie ?, comment faites-vous pour gagner à chaque fois ?"
- "J'ai une voix dans la tête qui murmure."
- "Ah l'instinct féminin est une chose merveilleuse et si mystérieuse" dit Quentin avec une voix à la fois mielleuse et virile.
- "Trêve de bavardages stériles" conclut Clyde "Que voulez-vous qu'on fasse ?"
- "Il y a plein de tripots au nord de la ville qui attirent les joueurs qui ont moins d'argent et leur propose des jeux illégaux tels que les paris sur des combats à mort de POKEMON."
- "Génial" fit Clyde avec une voix qui manquait d'enthousiasme "Allez viens Bonnie on va faire le boulot des flics..."
- "Attends Clyde ! ma voix me dit que c'est un piège !"
- "Bonnie voyons..." dit Quentin en lui posant la main pour l'épaule avec douceur presque en la caressant.
- "Ne me touche pas !!!" dit-elle en lui chassant le bras.
Elle lui mit un coup de poing. Quentin tomba à moitié sur son bureau puis à terre. Elle lui écrasa l'entrejambe du talon.
Le garde du corps mit un coup de pied dans la tête de Clyde qui fit un tour sur lui-même avant de tomber à terre. Puis l'homme marcha vers Bonnie et appela les deux gardes. Clyde se releva, fonça vers l'homme, sauta la tête la première et heurta celle de l'autre. Ils tombèrent tous les deux à terre. Bonnie ramassa des ciseaux et un coupe-papier, les lança dans la tête des deux gardes qui venaient d'enter. Les ciseaux en plein front, le coupe-papier profondément enfoncé dans l'oeil. Ils s'écroulèrent. Elle courut vers eux, retira les ciseaux et revint au bureau. L'adversaire de Clyde avait la tête dure. L'homme était en train de l'étrangler. Clyde lui mit un coup de genoux dans les parties, fit une planchette jothonaise, se retrouva sur lui, saisi un buste de bronze représentant Vlad, et lui aplatit la tête avec. Clyde se releva en s'appuyant sur le rebord de la bibliothèque. Un exemplaire du "Prince" de Machiavel tomba.
- "Bonnie qu'est-ce que t'as fait ?"
Elle venait d'émasculer Quentin aux ciseaux. Celui-ci hurlait. Elle lui mit un coup de pied latéral en pleine tête et ils ne l'entendirent plus.
- "J'ai horreur des play-boy et des beau-parleurs : ils considèrent les femmes comme des objets qu'on utilise et qu'on jette, il faut les éviter comme la peste" dit-elle froidement. "On y va ?" fit-elle d'un ton plein d'entrain.
- "On le tue pas ?" demanda Clyde un peu déçu.
- "Ca sert à rien : on est filmé" dit-elle en désignant deux caméras.
Clyde haussa les épaules. Ils sortirent du bureau, longèrent le couloir, reprirent l'ascenseur. Clyde se regarda dans la glace et remit d'aplomb son smoking. Ils rejoignirent la salle de jeux comme si de rien n'était. Ils échangèrent leurs jetons et retournèrent à leur hôtel.